


Appelée « dépense Ouest du rez de chaussée » dans l’étude Historique de Damien Castel, « Sous latrine » dans les plans par G. Trouvé architecte du patrimoine, les actuelles toilettes se situent au nord du bâtiment principal, la partie la plus à l’Ouest.
Aménagée au rez-de-chaussée du petit pavillon ouest, la dépense se situe au-dessous des latrines du premier étage. Pour les mêmes raisons que celles exposées au paragraphe relatif à la dépense Est, ce rez-de-chaussée n’a pas pu contenir de siège d’aisance : le conduit des latrines de l’étage ne peut pas servir en même temps au rez-de-chaussée : si l’on y pratiquait une ouverture, les odeurs reflueraient dans la pièce du bas. Et le conduit occupe toute la largeur du mur.
La dépense n’était plus accessible depuis la garde-robe, comme c’était le cas à l’origine. On y entre depuis le début du XIXe siècle par une porte extérieure entourée de briques doubles. Depuis cette époque, elle a été transformée en poulailler.


Sous latrine
Le mur sud est construit en moellons, couvert d’un enduit épais et lisse et blanchi d’origine.

Cet enduit est continu avec celui du mur Est et celui des entrevous. Ce qui montre que tout cet ensemble remonte manifestement à l’origine de la construction.
A 50 cm environ du mur ouest, des pierres sont fichées dans le mur sud de part en part. Elles servaient à tenir une cloison en maçonnerie d’une vingtaine de centimètres d’épaisseur.
Derrière cette cloison aujourd’hui démolie, la partie de mur qui va jusqu’à l’angle est en moellons
avec un enduit dégrossi non blanchi. Cet enduit se poursuit sur tout le mur ouest. Il s’agit du conduit d’une descente de latrines d’un pied de large sur toute la longueur que fait le mur ouest.

Pour être plus précis, le mur sud est enduit et blanchi sur une largeur de 1,55 m, puis se trouvent les pierres fichées en mur correspondant à la cloison de maçonnerie de 17 cm d’épaisseur démolie, puis 33 cm de mur recouvert d’un enduit dégrossi.
Fait confirmatif qu’on se trouve en présence d’un conduit de latrines, dans la partie de mur recouvert de l’enduit dégrossi il n’existe pas de trou de solive. Par ailleurs, l’enduit lisse et blanchi faisait retour sur la cloison disparue (il reste des petits morceaux de ces retours). Par conséquent tout cet aménagement remonte bien à l’origine.
Fenêtre
Le mur nord se présente exactement comme celui du sud. Sur 1,55 m de large, il est recouvert d’un enduit épais, lissé et blanchi. Puis on observe la même cloison disparue avec ses pierres fichées dans le mur.
Enfin, les 33 cm de large restant sont enduits d’un simple dégrossi, ce qui correspond au tuyau des latrines. Ajoutons que de ce côté la cloison disparue laisse une ligne en creux sur le cadre de l’ébrasement de la fenêtre.


L’ouverture mesure 29 cm de large sur 50 de haut. Elle est percée en haut d’une allège de 2 m environ de haut. Côté extérieur, le cadre est en calcaire oolithique entièrement décoré d’une arête chanfreinée. Rebord et linteau sont monolithes et conservent les trous où se plaçaient les barres de fer de protection.

L’ébrasement intérieur est encadré de tuffeau et couvert d’un arc segmentaire. Tout autour de cet ébrasement, l’enduit est continu avec celui des autres murs et du plafond, ce qui prouve que rien n’a jamais été retouché.
La porte
Sur le mur Ouest Elevé en moellons, L’ouverture de la porte donnant dans la garde-robe ouest mesure 58 cm de large sur 1,80 m de haut. Le vantail s’ouvrait côté dépense sur le mur sud, car dans l’ébrasement de gauche on voit le trou pour le pêne de la serrure, aujourd’hui rempli de bois. Les gonds se trouvaient donc sur l’ébrasement de droite.

Pour voir ce qu’il se passe de l’autre côté à ce moment là cliquez sur l’image ci dessous :
La majorité du texte provient de l’étude historique rédigée par Damien Castel, 4ème trimestre 2014
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