Le portail d’entrée, état des lieux à l’acquisition

Dans la série des articles concernant l’état du monument à notre arrivée, nous abordons ici le portail d’entrée.

Il avait déjà été mentionné dans un précédent articles contenants quelques photos historiques :

Les images les plus anciennes du portail de la Chevalerie ne remontent pas au-delà du début du XXe siècle. Comme on peut le voir dans cet article, le plan cadastral de 1829 prouve qu’il n’a pas été modifié dans son emplacement depuis le début du XIXe siècle.

Etat des lieux à l’acquisition

Face au court chemin d’accès au manoir se dresse un mur de clôture qui mesure aujourd’hui près de 3 mètres de long au sud (à gauche) de l’arcade, et près de 5 m au nord (à droite). L’ouverture mesurant quant à elle près de 3 mètres.
Ainsi cet écran mural mesure en totalité une bonne dizaine de mètre de long.

la végétation en 2011 était alors bien présente avec un noyer poussé ras du mur côté intérieur.

Les dessus de mur montrent des détériorations bien amorcées notamment sur la partie la plus au Sud

Sur une période de deux trois ans, la détérioration s’est accrue, nécessitant de protéger les murs avant d’amorcer des chantiers de stabilisation.

Nous vous présenteront ces travaux de stabilisations dans un article ultérieur.

Toiture au dessus du porche

La toiture actuelle n’est pas d’époque, on ne peut pas exclure un type de couronnement plus ornemental, mais quelque chose de discret pour ne pas se montrer disproportionné par rapport au statut féodal de la Chevalerie.

Quant à l’éventualité d’un chemin de ronde, c’est une chose qui ne paraît guère crédible. Tout d’abord pour la raison que la Chevallerie n’a aucun droit de fortification. Et aussi parce qu’aucune disposition à droite ou à gauche du mur ne peut s’accorder avec une telle hypothèse : il n’existe pas d’escalier dans la cour pour monter en haut du mur, il n’y a pas de trace d’ouvrage militaire comme créneaux ou mâchicoulis.

Vestiges d’une porte piétonne disparue

Si l’on repasse du côté extérieur de l’enceinte, on remarque à proximité de l’extrémité sud-ouest du mur (entre la grande arcade et l’angle de la dépendance), les vestiges du jambage d’une ouverture disparue.

Côté extérieur de l’enceinte : traces d’une porte piétonne.

A gauche : le pignon de la dépendance. On voit que le mur écran est construit contre ce pignon, ce qui prouve qu’il lui est postérieur. A droite : les piédroits de la grande arcade. Au milieu : trois piédroits en grès roussard et un de calcaire qui correspondent à la porte piétonne disparue.

Du côté intérieur de l’enceinte, on trouve des vestiges un peu plus importants de cette porte disparue. Tous les piédroits du bas ont disparu mais le bouchement de la baie laisse apparaître une ligne de rupture verticale alignée sur les piédroits du haut : un en roussard et deux en calcaire.

Côté intérieur de l’enceinte : traces d’une porte piétonne. A gauche : l’ébrasement de la grande
arcade. A droite piédroits de roussard et de calcaire de l’ébrasement de la porte piétonne.

Les piédroits montent fort haut (jusqu’à 2,40 m) mais cela n’exclut pas nécessairement qu’il se soit agit d’une porte piétonnière. En effet, l’ébrasement peut être plus haut que l’arc qui couvre la porte.

Il n’est pas possible que cette porte piétonne disparue ait coexisté avec le portail actuel puisque l’un des piédroits de l’ouverture actuelle – une très longue assise de roussard – traverse toute la maçonnerie de bouchement de l’ouverture primitive.
En résumé, ces vestiges prouvent que le premier portail était moins large que l’actuel et qu’une porte piétonne l’accostait sur son côté sud. Cet aménagement remontait au XVe siècle, comme en témoigne la pierre de remploi avec sa mouluration caractéristique de cette époque.

Prochains articles sur concernant le portail:

deux articles porteront sur des travaux réalisés

  • Sur le restauration des dessus de mur
  • sur le stabilisation de la toiture

à bientôt.

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