Période antérieures
Les images de la tour avant l’effondrement peuvent être trouvées sur la page des images historiques de la tour du logis :
La tour du logis – Etat des lieux à l’acquisition
Période antérieures Les images de la tour avant l’effondrement peuvent être trouvées sur la page des images historiques de la tour du logis : Pour rappel l’effondrement a eu lieu en 1954. Le soutènements/étais/tôles ont été mise en place en 1983 Etat des lieux à l’acquisition La porte…
Pour rappel l’effondrement a eu lieu en 1954. Le soutènements/étais/tôles ont été mise en place en 1983
Etat des lieux à l’acquisition




La porte d’entrée du XVe s
Comme toutes les portes d’entrée de cette époque, l’ouverture devait mesurer environ 1 m de large et 1,95 m ou 2 m de haut. Le seuil existe toujours. Il mesure 1,20 de long à l’avant de la porte d’entrée. Il s’agit d’un beau bloc de grès très dur et très fin (de type grès de Bouloire) bien équarri. Le reste de la porte s’est effondré avec toute la partie ouest de la tour, dans la seconde moitié du XXe siècle.

Quelques photos en conservent heureusement le souvenir, mais malheureusement pas assez
précises pour restituer avec parfaite exactitude le dessin de la mouluration et du tympan. Le cadre extérieur de la porte était en calcaire semi dur de Nuillé (les morceaux qui demeurent le montrent) et l’ébrasement intérieur tuffeau (comme aux autres baies).

Vestige de la porte d’entrée du XVe s retrouvée à la Chevalerie

Il n’y a aucune indication de document ou par vestige du type de menuiserie qui servait de porte. Vu son exposition ouest, il y a peu de chance que le vantail d’origine ait été conservé jusqu’à l’effondrement. Il
pouvait s’agir d’un vantail de simples planches verticales, ou bien à traverses moulurées et à panneaux. Attaché à des pentures, il devait pivoter sur de gros gonds.
L’entrée du logis du XVe s
Ayant franchi la porte d’entrée, le visiteur se trouve sous l’escalier en vis, dans un espace qui précède les appartements.
L’emplacement de l’escalier sert ainsi la distribution du château. La tour se trouvant vers le milieu de la façade sud, l’entrée de l’escalier et de l’habitation se trouve au centre, entre les deux pièces du rez-de-chaussée.
Le sol de cet espace est carrelé à l’origine de petits pavés de 11 cm de côté, comme le reste de l’habitation. Depuis que le logis seigneurial a été abandonné, un évier y a été construit, à proximité de la pièce de vie des métayers (ou maison). C’est ce que décrit l’état des lieux de l’an 2 :
« Que l’entrée de ladite maison sous l’escalier est à carreler et
l’hivier à raccommoder pourquoi a taxé 10 livres ».

Au sol, on voit aujourd’hui des pavés de 13 cm de côté posés par rangées dans le sens Est/ouest. A droite en entrant, une grande pierre de grès de Bouloire posée au sol a été un évier à l’époque où la Chevalerie
n’était plus qu’une ferme. Elle fait toute la largeur du dessous de l’escalier.
On ne voit guère cet évier, car un massif de maçonnerie a été construit dessus au XIXe siècle, comprenant de grosses briques (XIXe) avec une niche rustique couverte d’un linteau de bois.
A gauche en entrant se trouve l’entrée principale du rez-de-chaussée. Elle se compose de deux portes côte à côte, encadrées de pierre de tuffeau.

La première s’ouvre sur la salle ouest et la seconde sur la chambre Est. L’une fonctionne toujours mais son cadre en pierre de taille est très usé : on n’y perçoit plus le chanfrein et le congé qui ont dû exister à l’origine. L’autre est murée. Lorsqu’elle sera débouchée, on verra
sans doute réapparaître un chanfrein tout autour du cadre, avec un congé à la base des piédroits.
La porte de la salle se trouve de plein pied avec l’entrée de la tour. Par contre, la porte de la chambre se trouve au niveau de la première marche. L’espace laissé sur la marche n° 1 pour entrer dans la chambre
est assez réduit par la marche n° 2 qui, cependant ne se prolonge pas jusqu’à l’angle de la cage. Pourtant, l’espace laissé libre a été rebouché de maçonnerie et de pavés ultérieurement, sûrement lorsque la porte vers la chambre a été murée, évènement que l’on peut situer au XVIIe ou XVIIIe siècle.
A gauche vue vers l’angle nord-ouest. A droite vue vers l’angle nord-est


L’escalier en vis
La vis est entièrement d’origine mais elle est malheureusement en partie effondrée. Pour reprendre le vocabulaire du marché de 1476 pour Bonnétable, la longueur des marches « entre cercle et noyau » est de 1,60 m. les marches sont taillées dans le calcaire dur de Nuillé/Soulitré. Elles ont un bon demi-pied de haut (17 cm), une profondeur (giron) de 27 cm (mesuré au milieu de la marche). Les marches sont monolithes, pénètrent à un bout dans le mur extérieur de la cage (le « cercle ») et forment à l’autre bout noyau de 17 cm de section. A l’approche du noyau, la marche dessine une courbure qui dénote une réalisation plutôt tardive (antérieurement le marche et la périphérie du noyau ne formait qu’une
droite).


Le dessous des marches ont leur arête délardée (ce qui leur donne trois faces) mais le délardement fait congé devant le mur de la cage d’escalier de sorte que c’est un angle droit qui rentre dans le mur, contribuant à une meilleure stabilité.
La première volée de l’escalier
La première marche est un peu plus haute (19 cm) et son noyau plus large (19 cm). Cette base du noyau n’est absolument pas moulurée,

De l’entrée au palier du premier étage, la première volée compte dix neuf marches.
L’angle nord-est de la cage d’escalier a été élargi, c’est-à-dire que le « cercle » a été creusé pour dessiner un palier carré devant la porte de la chambre. Pour passer de ce carré au cercle de la cage d’escalier, l’architecte a fait construire un petit arc segmentaire appareillé en tuffeau.
A l’avant de la sixième marche, on voit deux gonds très anciens fichés dans le mur côté Est. Et une petite saignée dans l’enduit entre les deux gonds. Sans-doute s’agit-il d’une porte posée ici pour barrer l’accès à
l’étage supérieur. Cette disposition doit remonter à l’époque des Ursulines,
Au-dessus de cette même sixième marche, un corbeau taillé en quart de rond dans du calcaire dur est fiché dans le mur et forme un renfort pour porter les marches.

A la huitième marche, du côté Est, une petite ouverture donne du jour. Son ébrasement intérieur est entouré d’un cadre tout en tuffeau avec un arc segmentaire. Dans la feuillure, on observe encore les deux gonds et même le vantail d’origine, en planches verticales de chêne tenues par deux traverses horizontales chevillées. La serrurerie remonte aussi au XVe siècle : deux petites pentures à platines rectangulaires et une targette à platine ovale.

Tous les murs de la cage d’escalier, construits en moellons de grès ont été recouvert d’un épais enduit puis blanchi. On y trouve de nombreuses reprises d’enduit non blanchi (datant de l’époque de la ferme).
La cage d’escalier est effondrée à partir de la moitié sud.

photo travaux toles
Le palier du premier étage
Le palier du premier étage est constitué de trois pierres de Soulitré disposées en éventail dont le nœud est égal au noyau. Ces pierres se situent à l’avant les deux portes jumelles qui desservent les deux
chambres. A la différence du rez-de-chaussée, il n’y a pas de différence de niveau dans l’accès à ces deux portes.

Les deux cadres de portes du premier étage sont beaucoup mieux conservés que ceux du rez-de-chaussée. Ils montrent des cadres en tuffeau à arêtes chanfreinées comme devaient l’être ceux d’en bas.




Les murs construits en moellons enduits conservent ici leurs anciens enduits blanchis à la chaux. Les deux portes ayant conduit l’entrepreneur à élargir le cercle de la cage d’escalier par deux angles carrés, on remarque au-dessus des petits arcs de pierre de taille qui permettent de passer du plan quadrangulaire au plan circulaire.
La seconde volée de l’escalier
Du palier du premier étage à celui du second, il existe dix neuf autres marches identiques à celles de la première volée.
Pour mieux porter les marches, il existe au-dessus de la porte d’entrée du premier étage un corbeau taillé en forme de quart de rond dans le calcaire dur de Soulitré. Et dans l’angle nord-est de la cage un autre petit arc segmentaire en tuffeau coupant l’angle.

A la troisième marche de cette volée existe un autre jour qui conserve son volet à planches de chêne verticales renforcé de traverses horizontales clouées à clous forgé. Il pivote sur les gonds par des petites
pentures à petites platines rectangulaire (rectangle vertical). Il a perdu sa targette.


Aux huitième et neuvième marches se trouve un autre jour dont il ne reste que l’ébrasement de gauche la cage étant ensuite effondrée.
Le palier du grenier
Le palier du grenier est constitué de deux pierres de taille et de deux planches de chêne disposées en éventail comme les marches. La dernière pierre est posée sur le corbeau en quart de rond qui est enté au-dessus de la porte d’entrée de la chambre Est du premier étage.
Le noyau en pierre s’arrête avec le palier. Dessus est posé un noyau en bois de section carrée montant jusqu’à l’enrayure de la charpente. C’est dans ce noyau que vient s’assembler le panneau de boiserie
de chêne qui fait garde-corps pour le palier.

Ce panneau de boiserie remonte au XVe siècle. Les traverses sont moulurées d’une gorge. Les panneaux sont plats.
En face du palier, côté ouest on voit encore l’ébrasement de droite (c’est-à-dire nord) de l’ouverture du moucharaby. Il est encadré de tuffeau.
Le comble de la tour d’escalier
Le haut de la cage d’escalier est fermé par l’enrayure de la charpente de la tour dont la seule particularité consiste en des entraits formant des Y dont les deux branches entrent dans le mur. Le dessus de
cette enrayure est couvert de torchis lissé, enduit et blanchi par-dessous.
Au sommet de la tour d’escalier, la charpente et la toiture ont été entièrement remodelées, sans-doute au début du XIX siècle. Ta toiture d’origine devait être beaucoup plus aigue.




photo de l’extérieur

Image prise le 31 janvier 1981.
La majorité du texte provient de l’étude historique rédigée par Damien Castel, 4ème trimestre 2014
Tous droits de reproduction (texte et images) sont réservés

tous mes voeux et surtout, ne perdez pas courage !
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