Dépendance Est– Etat des lieux à l’acquisition

Localisation

Appelée « Etable » dans l’étude Historique de Damien Castel, « Porcherie » sur les plans par G.Trouvé architecte du patrimoine.

Il existe une dépendance côté ouest accolée à la tour du portail d’entrée.

Le caractère de cette petite dépendance évoque le XIXe siècle. Elle figure déjà sur le plan cadastral de 1829.

Extérieur

Sur sa façade ouest, bâtie en moellons hourdé au mortier de chaux et sable, le cadre de la porte est en calcaire oolithique. Son linteau est en bois, son seuil en grès fin et gris/beige de Bouloire. A côté, il existe un petit jour entouré de grosses briques vernissées.

Le pignon nord est également bâti en moellons avec mortier de chaux et sable. Dès l’origine de sa construction, il a été percé de deux portes encadrées de grosses briques, sous un linteau en bois. Au-dessus
des deux portes, à la pointe du pignon, s’ouvre une fenêtre encadrée de bois et donnant accès au grenier.
Le pignon sud se compose principalement du mur arrondi de la tour du début du XVIe siècle.
Quant à l’élévation orientale, il s’agit du mur de clôture, dans lequel des petits percements ont été réalisés au XIXe siècle.

1973 : © Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, Diffusion RMN-GP

L’étable et le poulailler du XIXe .
A gauche sur le plan cadastral de 1829, à droite sur le plan voyer de 1892

Le mur Est, il s’agit du mur de clôture, dans lequel des petits percements ont été réalisés au XIXe siècle.

Intérieur de l’étable

A l’intérieur, on voit à l’extrémité sud le mur arrondi de la tour du XVIe siècle. Le pignon vient s’y appuyer. Il est construit en moellons et mortier chaux et sable. Le mur sud est parfaitement lié aux murs Est et
ouest : ces trois murs sont par conséquent contemporains.
Autrement dit, le mur de clôture oriental n’a aucune ancienneté. Il est monté en moellons avec un mortier de terre. Un enduit de chaux et sable l’a recouvert à l’origine mais la plupart est tombé : il n’en reste un peu
qu’en partie haute. Dans ce mur, il existe deux jours encadrés de brique d’origine (c’est-à-dire XIXe).

A l’extrémité nord de l’écurie s’élève une cloison de grosses briques enduite au sable jaune qui n’est pas liée aux façades. Elle a donc pu être ajoutée ultérieurement mais il faut plutôt retenir qu’elle est contemporaine,
car elle correspond aux deux portes percées dans le pignon nord qui, elles, sont assurément de la première construction de ce bâtiment.
Vu de l’intérieur, le mur ouest est monté en moellons avec mortier de chaux et sable. La porte mesure à l’extérieur 92 cm de large sur 202 de haut. Elle a un ébrasement encadré de pierres de taille d’origines variées,
principalement du calcaire oolithique et un peu de tuffeau, et même des moellons, et une brique. Sur l’ébrasement, le linteau est en bois. A côté, le jour encadré de briques à l’extérieur a un ébrasement entouré de maçonnerie à l’intérieur.


L’écurie est couverte d’un plancher supérieur porté par deux poutres placées dans le sens Est/ouest : l’une située entre la porte et le jour, l’autre soutenue par la cloison de briques. Ces deux poutres déterminent deux
travées de solives qui portent du torchis lissé par-dessous mais non enduit.

Intérieur des toits à porcs

L’extrémité septentrionale de ce bâtiment, habitable par les deux portes percées en pignon, abrite deux toits à porcs séparés par une cloison de briques.

On remarque que les murs de façade Est et ouest sont parfaitement liés ce qui prouvent qu’il s’agit d’une construction homogène.

Grenier

Dans le grenier de ce bâtiment, on voit la tour ronde avec son enduit d’origine mélangé de gravier qui se poursuit sous la maçonnerie XIXe du pignon. Ce qui prouve que l’enduit de la tour, de ce côté, est au moins
antérieure à la construction de ce bâtiment du début du XIXe siècle. Le plus probable d’ailleurs est que ce soit l’enduit d’origine, celui du début du XVIe siècle.
Au pignon nord, l’enduit de la dépendance est plus fin comme sur le pignon sud et les murs d’arase est et ouest.

La charpente est de qualité. Elle est constituée de chevrons reposant sur des pannes portées par des arbalétriers

Extrémité sud du grenier sur l’étable du XIXe. On voir au fond en partie gauche l’élévation de la
tour avec son enduit du XVIe siècle, et à droite l’enduit XIXe du pignon de l’étable. La ligne
noire verticale au milieu correspond à l’enduit XIXe siècle qui se décolle de celui de la tour

La majorité du texte provient de l’étude historique rédigée par Damien Castel, 4ème trimestre 2014
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